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Rapid Learning

près une approche relative aux techniques de production dites de Rapid Learning, abordons un aspect plus polémique : le Rapid Learning correspond t’il à un style pédagogique, c’est à dire à une manière de concevoir, de diffuser et de consommer les contenus e-Learning, que l’on pourrait qualifier de “Rapide” ?

Hottons immédiatement toute ambigüité qui n’aurait pas lieu d’être. Il n’a jamais été question d’envisager qu’un PowerPoint amélioré pouvait accroitre l’efficacité de la formation, donc la rapidité de l’apprentissage.

Raisonnons plutôt autour de 3 facteurs clés…

 

Quel objectif pédagogique ?

Dans la palette des objectifs qui constituent une séquence pédagogique, tous ne nécessitent pas le même degré de scénarisation et de médiatisation.

Si l’on se réfère à la taxonomie de Bloom, les 1ers niveaux sont potentiellement moins exigeants, en particulier le tout 1er d’entre eux (connaissance). Un transfert de connaissance est parfois très proche de la simple diffusion d’information, ce pour quoi le Rapid Learning est pertinent.

Ce principe est de moins en moins vrai lorsque l’on progresse dans les niveaux de Bloom (compréhension, application, analyse, synthèse, évaluation).

Quelle durée de formation ?

L’utilisation de contenu peu riche, destinés au transfert de connaissance, et proche de la simple information, a ses limites sur le plan de l’efficacité pédagogique, notamment quant à la rétention de l’information.

Le Rapid Learning sera donc à réserver à des séquences pédagogiques courtes, si possible inférieures à 20 minutes. Au delà, l’attention de l’apprenant aura tendance à chuter. Il est d’ailleurs généralement recommandé d’alterner les contenus peu interactifs, les contenus riches et d’autres types d’activités (quiz, collaboration…).

Un parfait exemple d’utilisation du Rapid Learning est le “Micro-Learning”, c’est à dire l’usage de modules de formation très courts (quelques minutes), venant répondre à des besoins pédagogiques ponctuels et précis.

Quel type de sujet ?

Distinguons à présent 2 types de sujets…

D’une part, les sujets très formels, fondamentaux, aux contours bien définis, stables dans le temps, généralement enseignés dans le cadre de programmes, parfois associés à une évaluation des connaissances. Par exemple, une formation en management, en gestion de la qualité, en techniques de vente.

D’autre part, des sujets plus informels, fluctuants dans le temps, qui sont considérés plus comme des informations que comme des thèmes à enseigner. Par exemple, la nouvelle organisation d’un département, les nouvelles procédures qualité en vigueur, les dernières évolutions du catalogue produits.

Le 1er cas donne lieu au développement de compétences, sur la base de programmes et contenus ayant fait l’objet d’un processus de conception rigoureux. Le 2nd  cas donne lieu à une mise à jour de connaissances, sur la base de contenus réalisés et diffusés directement par les personnes compétentes (métier). Bien entendu, le 2nd cas est plus propice au Rapid Learning.

En conclusion

On voit donc bien ici que le Rapid Learning n’est pas qu’une technique de production. Il correspond aussi à un style, applicable à certains types d’objectifs pédagogiques, sous un format court, traitant de sujets informationnels, sujets à de fréquentes mises à jour.

Cette perspective éclaire le sens réel du terme “Rapid Learning”, qui peut donc être considérée comme une tactique pédagogique au sein d’une stratégie plus globale.





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